RPN classification ADD du 7 octobre 2024
9 oct. 2024
Propos M.VOLKOFF Sécrétaire Général SNADEOS CFTC en ouverture de la RPN du 7 octobre 2024
Madame la directrice, en préambule de cette réunion, on arrive peu ou prou au terme de cette négociation sur la classification ADD après six réunions de travail qui ont été riches et qui ont permis de faire évoluer d'ailleurs le texte.
En regardant les dispositions du projet que vous nous avez présenté, aujourd'hui, en ce 7 octobre, force est de constater que ces dispositions sont globalement insuffisantes pour répondre aux attentes et aux besoins de reconnaissance des agents de direction.
Et ce d'autant plus que, depuis la dernière classification, peu d'avancées ont pu être constatées.
Toutefois, ce texte comporte un certain nombre de dispositions qui vont dans le bon sens, que ce soit par l'augmentation des coefficients de fonction, l'élargissement des plages salariales, la revalorisation des parts variables, les modifications de classement des caisses.
Globalement, les propositions formulées par l'employeur, à la faveur des discussions avec les organisations syndicales, ont plutôt bien évolué et sont de nature à répondre, même si c'est partiellement, aux attentes et aux besoins des personnels de direction.
Au niveau du SNADEOS CFTC, nous ne nous trompons pas, si je puis dire, d'adversaire et de responsabilité. Si ce texte présente des dispositions insuffisantes, ce goût de trop peu, cela n'incombe pas à l'UCANSS, ça n'incombe pas aux OS, ça n'incombe pas aux caisses nationales, cela incombe à la tutelle et aux pouvoirs publics.
Nous sommes en plus dans un contexte budgétaire plus que compliqué …
C'est vrai qu'il y a plus d'un an, à cette même période, je revois encore cette réunion avec Monsieur Grivel et l'intersyndicale, où ont été lancées les discussions sur la classification et où Monsieur Grivel avait annoncé donc cette enveloppe de 160 millions pour toutes les classifications, qui était le double de ce qui avait été prévu il y a quelques années.
Et quelque part, nous étions pleins d'espérance. Mais depuis un an, le chemin de l'espérance est assombri et les ténèbres du déficit et de la dette ont envahi le ciel bleu de notre beau pays. Et quand on est un syndicaliste on doit être intelligent. Et on doit être responsable. Et ce qui est important, c'est de sanctuariser, de sécuriser les enveloppes qui sont données.
Car grand est le risque de donner des tentations à certains, à l'heure où on recherche des économies de tous les côtés. Ça, c'est le premier point. Les dispositions qui sont prévues, je vous le disais, vont dans le bon sens, mais elles sont insuffisantes.
Il est pour nous essentiel que ce texte ne soit pas un aboutissement et que si on veut qu'il soit «accepté dans le réseau», parmi nos collègues, et que nous puissions le signer avec les honneurs, si je puis dire, il faut qu'il y ait justement ce que j'appelais tout à l'heure l'espérance. Et cette espérance, elle doit pas se faire à cinq ans, à dix ans, à quinze ans.
Il faut que très rapidement qu'on puisse se revoir, faire un état de ce texte et proposer d'autres évolutions, poursuivre au regard des dispositions prévues, un certain nombre de mesures pour véritablement reconnaître, comme ils le doivent, les agents de direction à qui on demande de plus en plus.
C'est la discussion que nous avons eue vendredi sur l'intégration du service médical. On en a encore une illustration, en tout cas pour les agents de direction de la branche maladie. Plus que jamais, on a besoin de personnels de direction qui s'investissent et on est heureux de pouvoir constater leurs mérites.
Encore faut il pouvoir reconnaître ces mérites et leur investissement à leur juste valeur.
Aussi, nous attachons le plus grand prix à ce que les dispositions, qu'elles soient en préambule ou dans un article bien précis, prévoient effectivement, une clause de revoyure, avec la possibilité, je dirais même presque, l'obligation d'ouvrir de nouvelles négociations à brève échéance 2026 - 2027, pour pouvoir considérer que ce texte que vous nous proposez n'est jamais qu'un acompte, qu'une avancée et pas une fin en soi.