Des réunions ont eu lieu depuis 2 ans avec des arrêts, des reprises… Une chose est sûre : l’Employeur a toujours été "droit dans ses bottes", persuadé du bien-fondé de cette classification pour les personnels de la Sécurité Sociale. Il a écouté les organisations syndicales et a pris de-ci de-là quelques propositions pour faire passer la pilule…
Mais ne soyons pas dupes ! La réelle volonté de l’Employeur n’est-elle pas la maîtrise des coûts à tout prix ?
Les dernières propositions de l'employeur
Une grille unique,
La suppression du plafond maximum par niveau,
La création de 4 paliers au sein de chaque niveau avec un bonus de 3 points à chaque passage de paliers,
Une prime de mobilité fonctionnelle lors du passage volontaire d'un emploi vers un autre emploi de même niveau,
Une augmentation des pas de compétences de 7 à 12 points pour les 4 premiers niveaux,
Un taux d'attribution annuel de mesures individuelles à minima et obligatoire de 26% au lieu de 20%,
La revalorisation du niveau de rémunération à l’embauche,
L’attribution de 5 points de garantie à compter de la 26ème année d’ancienneté des salariés de niveau A à H et si pendant 5 ans le coefficient développé n’a pas évolué.
Arrêtons-nous sur quelques propositions de l’Employeur
Coefficient de qualification
Cette nouvelle grille a pour but de majorer les coefficients d’entrée pour rendre les emplois à la Sécurité Sociale plus attractifs (faciliter les recrutements, et conserver les nouveaux embauchés). Un leurre à court terme… Souvenez-vous pour celles et ceux qui avaient été recrutés après les années 2004 !
Suppression du plafond maximum par niveau et création de 4 paliers au sein d’un même niveau :
Un développement de compétence lié aux contraintes RMPP fait que les attributions de points restent aléatoires, au mieux tous les 5ans. Mais notre employeur a entendu… Il propose l’attribution de 5 points de garantie à compter de la 26ème année d’ancienneté des salariés de niveau A à H et si pendant 5 ans le coefficient développé n’a pas évolué.
De qui se moque-t-on ? La CFTC avait proposé la mise en place de points de garantie tous les 3 ans
Les emplois repères
Ils couvrent 80% des métiers.
Pour exemple :
Niveau B : Technicien traitement de l’information…
Niveau C : Gestionnaire du recouvrement, G. de la maitrise des risques, G.de la RH, G. des biens et services, COS, Vérificateur, Secrétaire, Comptable…
Niveau D : Référent Technique recouvrement, R.T. comptabilité, R.T. litige et créances, Assistante de direction, Gestionnaire infrastructures matériel logiciel…
Niveau E : Contrôleur, audiencier…
Niveau F : Responsable d’unité, Inspecteur, Administrateur infrastructures matériel logiciel…
Niveau G : Responsable de service, R. de secteur…
Niveau H : Manager de secteur…
La CFTC s’insurge contre le déclassement de cadres, notamment les cadres techniques qui se situeront au niveau D des employés. Certains salariés ont travaillé durant de longues années pour obtenir ce statut de «cadre technique» et le perdre ne peut être envisagé !
Certes, nous avons été demandeurs de la mise en place d’emplois repères pour consolider les emplois et créer des paliers (avec un niveau d’entrée et la possibilité d’accéder à un niveau pivot), mais cela ne suffit pas et ne peut être acceptable en l’état !
La seule satisfaction qui répond à une demande CFTC est la valorisation des cadres managers, mais cela ne suffit pas !
Pour la CFTC, si nous ne voulons pas perdre nos salariés, il faut leur offrir de véritables parcours professionnels en valorisant les acquis et le savoir-faire.
Ce qui ne change pas
L’ancienneté reste valorisée à 2 points par an et reste plafonnée à 50 points.
La règle des 105% continuera à être appliquée en cas de changement de niveau.
La CFTC avait revendiqué une valorisation des points d’expérience (ancienneté) de 2 à 4 points afin de reconnaître l’expérience et la plus-value d’un « ancien » salarié.
Cela aurait représenté un coût minime, rappelons le calcul :
2 points X 7.24342 = 14.4868 € 4 points x 7.24342 = 28,97368 €,
Les nouvelles mesures
Changement d’emploi au sein d’un même niveau
attribution d’une prime correspondant à ½ mois du coefficient de qualification (uniquement en cas de vacance de poste).
La CFTC a été la première à défendre cette mesure et à demander une négociation sur le sujet. Nous défendrons toujours la reconnaissance des compétences et la valorisation des acquis, mais nous sommes inquiets et perplexes sur la faisabilité de cette mesure avec une RMPP stagnante à 1,50. La CFTC aurait souhaité que l’accord prévoit un taux d’obligation de parcours à hauteur de 10%.
Primes de résultat
élargissement du dispositif aux cadres à partir d’un coefficient 365.
Cette mesure accentue encore l’individualisation au détriment du collectif.
La CFTC revendique une redistribution plus juste et plus équitable des résultats à l’ensemble des personnels par une augmentation du taux de la prime d’intéressement !
Primes de fonction (contact avec le public)
l’Employeur propose de revoir les bases de calcul (il estime le gain annuel entre 30€ et 90€ pour une activé sur site, et entre 141€ et 338€ pour une activité hors site).
Pour rappel, cette prime a été une revendication CFTC !
Valorisation salariale
La majorité des agents et cadres vont bénéficier d’une transformation des mesures 2013.
Attribution de points de compétences : augmentation du taux d’attribution de 20% à 26%. Une augmentation des pas de compétences de 7 à 12 points pour les 4 premiers niveaux.
La CFTC a toujours revendiqué un budget classification spécifique et déconnecté de la RMPP. Il nous semble essentiel de pouvoir donner un souffle nouveau à l’Institution par des revalorisations salariales, signes de reconnaissance des compétences et du savoir-faire des agents et cadres de la Sécurité Sociale.
Que constatons-nous ?
Des incertitudes de financement, une opération de communication sur les nouveaux entrants (le joli chant des sirènes…), une accentuation des mesures individuelles qui, soyons clairs, ne sont pas toujours attribuées avec impartialité et justice !
Les salariés qui sont au milieu de leur vie professionnelle sont les grands perdants et les nouveaux verront très vite leur pouvoir d’achat stagner (2 points par an pour l’ancienneté, des points de compétence au minimum tous les 3 ans…).
Ajoutons à cela la «perte du statut de cadre» pour certains personnels.
Le constat est amer sur les ambitions de ce projet de classification !
Depuis 2004, nous avons hélas pu constater une importante dégradation du pouvoir d’achat des salariés de la Sécurité Sociale alors, pourquoi recommencer ?
La CFTC ne cautionne pas cette nouvelle classification et soutient la pétition en ligne !
Téléchargez le tract CFTC