Il vient d'arriver dans les boîtes aux lettres de nos adhérents. Un journal qui revient longuement sur la période de crise sanitaire que nous venons de traverser et sur les événements à venir.
Retrouvez l'édito de Christine Lecerf, présidente fédérale CFTC PSE, et Fréderic Belouze, secrétaire général fédéral CFTC PSE :
2020, mais comment la terre s’est arrêtée de tourner… !
Année de tous les défis, face à un virus implacable, à la crise sanitaire, économique, à la crise sociale, nous devons «faire face» et nous adapter à ce drôle de monde fait de peurs, de distanciations sociales, sans pour autant se retirer et s’enfouir, en restant actif et entreprenant, confiant en notre avenir !
Plus de protection, plus de social !
Jamais la sécurité sociale, n’a bénéficié d’autant de suffrages et de messages réconfortants ! Fini la sécu de Coluche et son employé sous-volté, accroché à son horloge ! Nous n’étions pas en première ligne, mais nous étions les indispensables «travailleurs» des organismes et institutions…
Les métiers de la protection sociale et de l’emploi sont passés au 1er plan avec des missions indispensables, pour protéger et servir à ce que l’on nomme «l’amortisseur social de la nation» !
Mieux, pendant cette période, les institutions de retraites complémentaires, de sécurité sociale, maladie, recouvrement, famille, retraite, les services de pôle emploi ont mis en place des aides exceptionnelles et prestations nouvelles pour répondre aux besoins immédiats de la population.
Les agents, les cadres, les équipes dirigeantes ont montré engagement et esprit de service, «des anges gardiens» osa dire notre ministre de la santé… des anges oui, pour veiller à ce que la protection sociale reste ce rempart indestructible, essentiel à tous et à chacun. Des gardiens, oui de ce temple du social, qui dans quelques mois fêtera son 75 ème anniversaire.
Et maintenant !
Avec la création du 5 ème risque dépendance, placé sous la sphère sécurité sociale, malgré un rattachement à l’institution encore flou, la CFTC, et la CFTC PSE ne peuvent que se réjouir de cet investissement pour un risque majeur qui concerne toutes les personnes en perte d’autonomie, légère ou aggravée.
Ce risque est un défi immense, pour notre société vieillissante, qui doit prendre en compte le besoin compréhensible de vieillir en bonne santé le plus longtemps possible, à son domicile. La COVID 19 a montré toutes les failles de notre système, tout particulièrement auprès des personnes âgées vulnérables: certaines ont vécu un confinement brutal et prolongé, dans un isolement où tous les soins du monde ne pouvaient compenser la solitude subie, à un âge où tout peut basculer très vite.
Il faudra repenser toute la prise en charge du vieillissement, à la maison ou en hébergement collectif;
Notre société a besoin d’éthique et de Care, de rassurer et de protéger.
Elle a besoin de protéger et d’aimer ses proches vieillissants, en leurs garantissant une vieillesse dans un environnement ouvert, bienveillant, digne et sécure.
A l’heure du plan de relance d’une envergure jamais égalée, nous sommes certains du rôle primordial que joueront tous les acteurs de la protection sociale, car elle permet la confiance et la sécurité à tous ceux et celles en difficulté, la protection sociale est accompagnante, elle est «intergénérationnelle» et agit pour les jeunes et pour les plus âgés.
Elle a assuré la sécu !
Elle a «assuré» nos malades, atteints par le COVID, d’une prise en charge tout au long de la chaîne de soins y compris dans la longue séquence de rééducation : C’est cela aussi la protection sociale à la française, dont nous rappellerons l’ADN «cotiser à hauteur de ses moyens et recevoir à hauteur de ses besoins».