Décryptage par la CFTC
L'employeur communique sur les objectifs liés au projet de nouvelle classification :
Actualiser nos grilles de rémunération en cohérence avec le marché de l’emploi ;
Offrir davantage de perspectives de déroulement professionnel et salarial au sein de nos organismes de Sécurité sociale.
La fédération CFTC PSE revient sur les principales mesures proposées :
Il est prévu un rehaussement de tous les coefficients de qualification pour permettre un meilleur positionnement des rémunérations à l'embauche.
Exemple : Le coefficient minimum de qualification d'un salarié occupant un poste de niveau 3 administratif passe de 215 points à 252 points.
Le projet de classification prévoit la revalorisation des attributions minimales de pas de compétences d'1 point supplémentaire pour chaque catégorie de salariés à partir de 2025.
Exemple : 8 points de compétence minimum pour les salariés attributaires occupant un emploi de niveau 1 à 4B.
Le projet de classification instaure l’attribution systématique d'un pas de compétences pour toute mobilité sur un même niveau impliquant un changement d’emploi générique.
Exemple : J'occupe un emploi de gestionnaire retraite niveau 4 administratif et je suis retenu sur un poste de technicien conseil contrôle niveau 4 administratif. Je bénéficie de 8 points de compétence dans le cadre de cette mobilité sur un emploi de même niveau.
Même si nous reconnaissons certaines avancées dans cette nouvelle classification, telle que la hausse des coefficients de base, pour la CFTC le compte n’y est pas !!!
Ce projet ne répond pas à la promesse d'améliorer le pouvoir de vivre de tous les salariés de la Sécurité sociale.
Face à la perte de pouvoir d'achat, l'employeur saupoudre péniblement… 3 points à la plupart des salariés. C'est difficilement entendable pour nous !
Les points de compétence difficilement acquis par les salariés dans l'exercice de leur fonction sont comptabilisés dans le cadre de la transposition.
Habile utilisation d'un écran de fumée par l'employeur puisqu'il intègre les mesures déjà existantes dans l'augmentation du coefficient de base (bas salaires 2022 et mesures PA 2013/2015 par exemple). Cette hausse est par ailleurs compensée par la baisse équivalente des points de compétence difficilement acquis par les salariés dans l'exercice de leur fonction.
Le plafond maximal de 50 points d'ancienneté est maintenu. L'employeur ne récompense pas la fidélité et la loyauté et laisse de côté les salariés déjà en place ;
Pour la CFTC, les points d'ancienneté doivent être attribués tout au long de la carrière d'un salarié.
En l'état, la classification proposée ne concernerait réellement que 50 000 salariés sur les 150 000 employés.
Pour la CFTC PSE, le compte n'y est pas ! A priori négociée, cette classification manque cruellement d'ambition pour garantir la pérennité et la prospérité de nos emplois.
Cependant, la clause de revoyure prévue dans trois ans sera l’occasion d’évaluer son impact concret sur nos métiers et notre institution !
Grâce à votre soutien croissant, notre présence sur l'ensemble des négociations nous permettra de jouer pleinement notre rôle de partenaire social responsable et d'être force de proposition.
Dès maintenant, la CFTC PSE revendique une mesure simple et équitable :
➡️ Augmentation significative de la valeur du point !Compétences – Expérience - Reconnaissance
Cette solution profite à tous les salariés et répond efficacement à la perte de pouvoir d’achat.
éc– Expérience - Reconnaissance